En mode repos
"Terrassée" par une grosse rhinopharyngite (ça m'apprendra à me vanter d'avoir passé l'hiver en déjouant les pièges des microbes !), je suis forcée de me contenter du tajet canapé/lit depuis quelques jours... Et pour éviter de penser à ma gorge qui gratte et mon nez qui coule, je lis.
Ainsi donc, j'ai pu terminer un tout bon roman historique prêté par une lectrice avisée (merci Anne !) : "Le Montespan" de Jean Teulé. Ce roman est arrivé dans mes mains un peu avant Noël, mais je ne l'ai vraiment ouvert que fin janvier, au moment où je donnais le cours sur la littérature du XVIIe siècle à mes élèves. Autant dire que je l'ai dévoré et que j'en ai parlé à mes ouailles (qui, pour quelques uns, ont pris note du titre : victoire !). En voici le résumé :
Au temps du Roi-Soleil, avoir sa femme dans le lit du monarque était pour les nobles une source de privilèges inépuisable.
Le jour où Louis XIV jeta son dévolu sur Mme de Montespan, chacun, à Versailles, félicita le mari de sa bonne fortune.
C'était mal connaitre Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan.
Gascon févreux et passionnément amoureux de son épouse, Louis-Henri prit très mal la chose.
Vraiment, un roman à lire ! Montespan, qui ne craint ni la ruine, ni les procès, ni le ridicule, mène une lutte vaine pour récupérer la femme à laquelle il s'est lié très jeune et à laquelle il pardonne absolument tout. Son amour, son désespoir, ses luttes nous sont superbement décrites. Le style nous rend les personnages très proches, on vit toutes ces épreuves avec Louis-Henri et on se surprend à lui chuchoter : "Laisse-la et vis ta vie bon sang !", car il ne cesse de vivre en pensant qu'elle reviendra... Superbe !
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Et puisque je suis arrivée au bout de ce récit, j'en ai entamé un autre, prêté par une collègue en vue de préparer un voyage à Paris (et après on dira que les profs n'ont rien à faire chez eux ;-).
Il s'agit cette fois de "Métronome" de Lorànt Deutsch, qui s'est amusé (le mot est réellement bien choisi quand on constate avec quelle passion il sillonne les rues de la ville Lumière pour en découvrir les trésors) à nous conter l'histoire de France au rythme de certaines bouches du métro parisien. En me rendant à la Foire du Livre de Bruxelles il y a quelques semaines, j'étais tombée nez à nez avec la version illustrée que j'ai hésité à m'offrir (j'aurais dû !). J'en suis au trois quarts, mais je peux déjà vous conseiller cette lecture, car même si on connait très peu Paris, l'auteur ne se perd pas en digressions sur le nom des rues de Paris (bon, d'accord, deux ou trois fois quand même jusqu'ici !). Je veux dire par là que "Métronome" n'est pas lourd à lire : on commence avec le premier siècle, quand Paris était la Lutèce romaine, on asssite à la construction de la muraille de Philippe Auguste au Ve siècle ainsi qu'à la mort de Clovis, à l'abandon de Paris par Charlemagne (au profit de Aix-la-Chapelle), ... Là, je sors de la guerre de Cent Ans et vais pénétrer dans la Renaissance... Tout un programme !
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Sinon, la prise de médicaments m'a fait prendre conscience d'une autre loi de l'emmerdement universel. Vous connaissez sûrement la tartine de confiture qui tombe TOUJOURS côté confiture... Eh bien je teste en ce moment l'ouverture de la boîte de médicaments qui se fait TOUJOURS du côté de la notice, ce qui empêche de prendre d'un coup son médoc' !! Pauvre petite chose me direz-vous ;-)) Ralala, je m'en retourne à ma lecture et arrête de me plaindre !
Un tout grand merci à vous d'être passé(es) par ici.
À très vite, pour du scrap... ou un petit dessert... Nous verrons !
Julie